La guerre est-elle la continuation de la politique par d’autres moyens, ou bien ne faudrait-il pas écrire l’inverse ?
Il est impossible d’évoquer l’Histoire sans parler de cet ensemble de conflits, batailles, grandes et petites guerres, guerres secrètes, préparations d’affrontements, systèmes de défenses et d’attaques, théories militaires, idéologies révolutionnaires ou conservatrices, qui ont marqué l’histoire du monde. Avec leur cortège de généraux, maréchaux, hommes politiques, soldats du rang ou de fortune, aventuriers de toute sorte, héros ou parfois personnages troubles.
L’Histoire est aussi cette suite d’angoisses, de violences, de courages et de sacrifices, où l’intelligence développe ses stratégies au gré du hasard, de la nécessité et des progrès techniques. Le monde humain n’est pas forcément et simplement un univers de combats. Mais ces derniers ont développé une culture commune, une science à la fois technique et philosophique, qui est à la pointe du savoir moderne : conflits financiers, conflits d’intérêts de toute sorte, luttes pour des voies de commerces ou d’influences, luttes simplement pour des rivalités qui ne s’expliquent pas en termes de logique pure, la politique mêlée à tout cela, et ensuite le souvenir, lorsque le conflit s’est arrêté et qu’il reste des marques parfois indélébiles, dans les consciences et les systèmes. De la réalité des faits aux souvenirs, de la déformation des faits à leur analyse parfois forcément incomplète, de grands mystères côtoient de grands hommes, tandis que de grandes inconnues et de grandes armées continuent leur course dans l’Histoire du monde, avec des millions de soldats qui sont parfois nos ancêtres. Jusqu’en 2018, les commémorations des batailles de la Grande Guerre vont se poursuivre.