La Revue de l’Histoire est un des rares magazines qui a évoqué les risques systémiques de la finance internationale avant 2008. Elle a aussi annoncé la suite de la récession mondiale, malgré toutes les programmations bien trop optimistes forgées après le crack boursier.

Le progrès technique, l’ignorance de la réalité monétaire, la concurrence souvent féroce entre les États, entre les entreprises, entre les groupes de pression, la difficulté à obtenir des données fi ables et de les analyser avec des outils performants, tout cela ne date pas d’aujourd’hui… Il en était déjà de même au temps des Romains et des Carthaginois…
Mais, dans notre monde moderne, tout s’est accéléré à la puissance dix : délais de décision, complexité des opérations, mobilité et quantité de flux… Cela génère une nouvelle mentalité, avec de nouveaux comportements culturels, et par conséquent, de nouvelles approches de l’Histoire des sociétés.

Alors que les risques ne diminuent pas et que de nouveaux enjeux et conflits se dessinent. L’économie fait aussi partie des outils géostratégiques à la disposition des nations. Le blé est une arme, tout comme l’atome ou le canon de 75. L’économie a toujours été imbriquée dans les notions de guerre et de paix, les famines, les mauvaises nourritures, le manque de protéine ou les excès de mauvaise graisse peuvent détruire une civilisation.
Rappelons-nous que le nuoc-mân a permis au Nord-Vietnam de consommer d’excellentes protéines tout au long de sa guerre contre les très riches U.S.A…. Un des avantages essentiels que trouvaient les colons qui partaient s’installer dans les Amériques était de pouvoir manger du gibier en toute légalité, ce qui leur était interdit sur les terres domaniales de l’Europe.

Nous continuerons à raconter! également des sagas du monde de l’entreprise et de l’industrie, notamment à l’occasion d’anniversaires, d’archivages ou d’expositions destinés à renforcer cet autre aspect du travail de mémoire.