Les ouvertures ou les réaménagements de musées, leurs expositions
temporaires, sont des évènements dont nous rendons compte régulièrement. Qu'il
s'agisse de musées parisiens, de Province ou de l'Étranger. Mais cette
actualité est aussi pour nous l'occasion de valoriser leurs collections
permanentes, souvent un peu oubliées dans les Médias. La fréquentation des
musées est en progression et nous nous attachons à faire redécouvrir la
richesse de grand nombre de musées du territoire. Nous les sélectionnons à
partir de thématiques variées ou de périodes étudiées, ou encore selon leur
regroupement géographique. Nous travaillons avec les conservateurs pour mieux
les promouvoir, pour qu'ils puissent mieux attirer le public, qui souhaite se
réapproprier son histoire et s'orienter pour partie vers des loisirs culturels.
Le Musée Jacquemart-André
Vue extérieure du Musée. Charles
Duprat © Jacquemart-André
Le Musée Jacquemart-André
Nélie Jacquemart était une artiste de renom. Elle fit le portrait d’un homme qui était un esthète fortuné et
amateur d’oeuvres d’art. Ils s’aimèrent. Ils s’épousèrent. On était en 1881.
Leur demeure boulevard Haussmann est devenue le musée Jacquemart, il est installé comme un hôtel particulier où l’on pouvait vivre dans une sorte de rêve que donnent les chefs d’œuvre.
La passion de ce couple sera de
collectionner. Nélie arrêtera même de peindre, pour se consacrer à cette
recherche, à cet amour des autres œuvres des autres artistes. Ils
auront la passion des voyages. Nélie initiera son mari à la Renaissance
italienne. Au fur et à mesure de leurs séjours
en pays latin, ils allaient constituer une des plus belles collections
d’art italien. Ils décoreront leur demeure en France comme un musée, et
comme un château intime. C’est un des charmes de ce musée. Il montre
l’art. Il démontre que la vie de collectionneur est un art en soi. Ils
étaient philanthropes. Ils voulaient que l’art se partage.
Après
la mort d’Édouard André, Nélie parcoura les pays, jusqu’en Orient, pour
continuer leurs collections. Elle les donnera en legs avec son hôtel
particulier à l’Institut de France, pour en faire un musée qui ouvrira
ses portes juste avant la Grande Guerre, en 1913. Il s’agit là d’un des
plus beaux musées de Paris. L’inauguration de la demeure en 1875 avait
été un événement, au même titre que celle du foyer de l’Opéra. Le
célèbre architecte Henri Parent avait imaginé là une de ses plus belles
constructions, dans un style très classique et à la fois original.
L’émotion artistique s’inscrivait déjà dans la façade en retrait, avec
ses symétries et son surélèvement, et sa rampe d’accès en demi-cercle
sur la cour d’honneur.
Portrait de Mathilde de Canisy, marquise Dantin de Nattier © Jacquemart-André
Matthieu Delaygue (extrait)
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La Revue de L’HISTOIRE — N° 69
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